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Lettre d’information n°6 –

Culpabilité et maltraitance

Quelle est la place de la culpabilité dans les situations de maltraitance ?

Le sentiment de culpabilité est un trouble de l’estime de soi, un jugement moral porté devant un acte jugé transgressif par rapport à une norme.
La plupart des hommes souhaitent être jugés « personnes convenables », ne veulent pas s’attirer des critiques de leur famille, de leurs voisins. Celui ou celle qui se sent coupable a honte de ses actes.

L’injonction de la norme

De quelle nature est cette norme ?
La norme morale renvoie à notre culture, à nos croyances, à nos modes de vivre ensemble. Il est des cultures où il n’est pas pensable de ne pas s’occuper des personnes handicapées, des personnes âgées.
Notre État, un État Providence en crise a pour norme le principe de précaution. C’est à l’aide de ce principe que sera défini qui est compétent pour s’occuper des personnes handicapées ou âgées. Il disqualifiera les membres de la famille culturellement désignés comme aidants au profit de professionnels diplômés. Ici viendra s’enraciner le conflit aidant familial contre aidant professionnel.
Ici une porte, proche de l’arrêt de bus, sera fermée pour raison de sécurité et tant pis si les habitants de la structure ne peuvent plus y accéder pour se déplacer à l’extérieur.

Le poids du don dans les relations familiales

La relation familiale se joue de la naissance jusqu’à la mort dans un système de don et de dette., dette des enfants envers leurs parents. Comment ne pas se sentir coupable quand on n’ est pas assez riche pour payer l’EHPAD (Établissement d’Hébergement Personnes Âgées Dépendantes), quand il faut vendre la maison familiale remplie de souvenirs ? Comment ne pas se sentir coupable de ne pas tenir la promesse faite de s’occuper de ses parents jusqu’au bout de leur vie, alors que le logement trop petit ne le permet plus ?

L’état a des choix à faire

Dans la société de l’homme économique, le bien vieillir est une injonction paradoxale. Les médias nous inondent d’images de super mamies, de personnes handicapées qui défient les limites de leur corps, mais les retraites et les allocations sont maigres, l’argent manquerait à l’État qui a des choix à faire.

 

Élisabeth LEPRESLE, philosophe.

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